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#351 Le 18/10/2017, à 15:11

LeJediGris

Re : La p'tite heure du café philo

Salut,

"Faut-il trouver un sens à toute chose ?", vous avez deux heures.. tongue

A+

Dernière modification par LeJediGris (Le 18/10/2017, à 15:11)


%NOINDEX%
Matos Asus Zenbook
"Home Made" Monstro: core i7 9700+32Go de mémoire+SSD QVO Samsung 1To +MoBo Asus Prime Z390P
+ "Terminator", core i5 3570, 16Go, SSD Intel 520 sous Mint 19.3, Freebox Revolution

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#352 Le 18/10/2017, à 15:54

Compte supprimé

Re : La p'tite heure du café philo

Ça c'est déjà la seconde question. La première étant : toutes les choses (et en particulier la vie) ont-elles un sens ?

#353 Le 18/10/2017, à 16:59

LeJediGris

Re : La p'tite heure du café philo

murph a écrit :

Ça c'est déjà la seconde question. La première étant : toutes les choses (et en particulier la vie) ont-elles un sens ?

Hummmm... débattons de la différence entre ces deux questions.

A+


%NOINDEX%
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#354 Le 18/10/2017, à 18:54

Comptesupprimé

Re : La p'tite heure du café philo

La vie a le sens qu'on lui donne, si tant est qu'on veuille lui en donner un.

Je comprends pas qu'on arrive à faire des erreurs de raisonnement aussi évidentes du genre "trouver le sens de la vie".

Ça demande aucune notion de philosophie...

#355 Le 18/10/2017, à 22:19

sucarno

Re : La p'tite heure du café philo

murph a écrit :

Ça c'est déjà la seconde question. La première étant : toutes les choses (et en particulier la vie) ont-elles un sens ?

C'est justement ce que dit jackpot, c'est que la philosophie essaye de lui donner un sens !


« Les tyrans ne sont grands que parce que nous sommes à genoux ». Étienne de La Boétie

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#356 Le 18/10/2017, à 22:39

Compte supprimé

Re : La p'tite heure du café philo

sucarno a écrit :
murph a écrit :

Ça c'est déjà la seconde question. La première étant : toutes les choses (et en particulier la vie) ont-elles un sens ?

C'est justement ce que dit jackpot, c'est que la philosophie essaye de lui donner un sens !

Justement, discuter de cette question, où la réponse ne va pas de de soi, c'est déjà faire de la philosophie.

#357 Le 19/10/2017, à 08:51

Mobidique

Re : La p'tite heure du café philo

Floriane a écrit :

La vie a le sens qu'on lui donne, si tant est qu'on veuille lui en donner un.

Wé.

Montaigne a écrit :

Philosopher, c'est apprendre à mourir.

Michel Polac a écrit :

Le sens de la vie, c'est le chemin.


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#358 Le 19/10/2017, à 09:24

Compte anonymisé

Re : La p'tite heure du café philo

murph a écrit :
jackpot a écrit :

Quel est le sens de tout ça  ?

Encore une fois, pourquoi faudrait-il que ça ait un sens ?

Trouver un non-sens aux choses c'est forcément inclure la notion de sens. On n'en sort pas. Cette notion de sens est fondamentale parce que première.  Pour parler de non-sens, il faut partir de la notion de sens. C'est comme si tu nies que Dieu existe. Parfait. Le souci c'est que cette négation implique, de fait, la question de Dieu.

murph a écrit :

En quoi est-ce un problème s'il n'y en a pas ?

C'est une question personnelle, bien sûr. À chacun sa manière de voir et de vivre les choses. Si cette manière est bonne et sincèrement vraie pour toi 24 heures sur 24 et 365 jours par an , alors pas de souci. Si ce n'est pas le cas, alors c'est que tu es bien obligé de partir en exploration philosophique (et/ou scientifique)

Toutefois, comme la nature a, paraît-il, horreur du vide, admettre que la vie n'a pas de sens (aux sens de : cause(s) originelle(s) et de finalité(s) possible(s)), que tout ce bazar est absurde et n'a ni queue ni tête,  et s'en satisfaire n'empêche pas d'aller chercher d'autres explications possibles.

Par exemple du côté de l'explication par la (ou les) loi(s) du  hasard.

Et si tout cela n'était tout simplement pas le fruit du hasard ?

Reste à savoir à présent, si cette explication, à elle seule, peut être totalement satisfaisante. tongue

Décidément, on n'en sort pas et on a vite fait de tourner en rond.

Pour essayer d'en sortir (LOL) , j'ai fait une petite recherche et j'ai trouvé cette petite réflexion sympa et pleine d'humour


“Le sens a-t-il un sens ? Par François HOUSSET

Pierre Dac donne trois réponses à cette question qu'il ne se pose pas :

"La vie a trois sens : le sens unique, le sens giratoire et le sens interdit."

Non, sans blague, rien n’a de sens. Et c’est en ce sens, justement, que tout est intéressant. Parce que tout est absurde, ce qui permet de constater que l’absurde même provoque la raison. Toute chose paraît incohérente sans justification. Des personnes sensées comme vous et moi, s’interrogeant sur le sens du sens, insultent la raison en osant supposer que le sens même puisse ne pas avoir de sens : c’est admettre que l’arbitraire puisse régner, quand la raison prétend tout justifier. Oser cela, c’est considérer que non seulement “le bon sens”, mais aussi “le sens des valeurs”, “le sens de la vie”, les 5 sens, le sens d’un trajet, le sens des mots lui-même, sont arbitraires.

Suite et totalité de l'article : http://www.philovive.fr/?2008/05/03/118 … il-un-sens

Edit :

sucarno a écrit :
murph a écrit :

Ça c'est déjà la seconde question. La première étant : toutes les choses (et en particulier la vie) ont-elles un sens ?

C'est justement ce que dit jackpot, c'est que la philosophie essaye de lui donner un sens !

En ce qui me concerne, je passe d'un système de pensée philosophique à un autre, je picore ici ou là, quelques repères, quelques bouts de réponse momentanément (mais incomplètement) satisfaisants parce que, si j'ai alors l'impression d'avoir gagné une petite bataille, je n'ai jamais l'impression d'avoir remporté la grande guerre.  En fait, quand je me retrouve seul face à une montagne ou à admirer un magnifique ciel étoilé par une belle nuit d'été, je me sens toujours aussi perdu et je continue de me poser les questions basiques sur le sens de tout ça. Retour au point zéro ! lol mais = cool Faut continuer de gratter ! De creuser ! Je désespère pas ! Et c'est pas pour rien que j'ai choisi mon pseudo ! lol lol lol

Dernière modification par Compte anonymisé (Le 19/10/2017, à 09:48)

#359 Le 19/10/2017, à 09:29

Compte anonymisé

Re : La p'tite heure du café philo

LeJediGris a écrit :
murph a écrit :

Ça c'est déjà la seconde question. La première étant : toutes les choses (et en particulier la vie) ont-elles un sens ?

Hummmm... débattons de la différence entre ces deux questions.

A+

Merci pour ta contribution. C'est juste une idée qui me vient en passant mais je crois bien que tu pourrais être la personne objectivement parfaite parce que complètement impartiale pour arbitrer le conflit Madrid vs Barcelone en ce moment ! tongue wink

Dernière modification par Compte anonymisé (Le 19/10/2017, à 09:57)

#360 Le 19/10/2017, à 13:37

Compte supprimé

Re : La p'tite heure du café philo

jackpot a écrit :
murph a écrit :
jackpot a écrit :

Quel est le sens de tout ça  ?

Encore une fois, pourquoi faudrait-il que ça ait un sens ?

Trouver un non-sens aux choses c'est forcément inclure la notion de sens. On n'en sort pas. Cette notion de sens est fondamentale parce que première.  Pour parler de non-sens, il faut partir de la notion de sens. C'est comme si tu nies que Dieu existe. Parfait. Le souci c'est que cette négation implique, de fait, la question de Dieu.

A mon avis tu biaises la question. J'entends ici par le mot sens la notion de finalité. Pourquoi ne pas vouloir envisager que la vie puisse être l'effet du hasard, sans finalité particulière.

D'ailleurs tu dis toi même plus bas :

Et si tout cela n'était tout simplement pas le fruit du hasard ?

Et tu poses de nouveau une question biaisée :

Reste à savoir à présent, si cette explication, à elle seule, peut être totalement satisfaisante. tongue

Pourquoi l'explication devrait-elle être satisfaisante ? Autrement dit si la vie n'a pas de finalité particulière, nous n'avons pas a en être satisfait ou non. Nous n'avons d'autre issue que de l'accepter et faire avec. De même que si elle a un sens.

#361 Le 19/10/2017, à 19:12

Comptesupprimé

Re : La p'tite heure du café philo

murph a écrit :

Nous n'avons d'autre issue que de l'accepter et faire avec.

Ou pas. Accepter quelque chose est une issue comme une autre. Ne pas l'accepter est une autre issue par exemple.

Mais bon, issue est polysémique, comme tous les mots pratiquement, alors il faudrait que tu sois plus précis.

#362 Le 19/10/2017, à 20:41

Compte supprimé

Re : La p'tite heure du café philo

Floriane a écrit :
murph a écrit :

Nous n'avons d'autre issue que de l'accepter et faire avec.

Ou pas. Accepter quelque chose est une issue comme une autre. Ne pas l'accepter est une autre issue par exemple.

Mais bon, issue est polysémique, comme tous les mots pratiquement, alors il faudrait que tu sois plus précis.

Ce que je veux dire c'est que si une réalité est établie, nous n'avons pas d'autre choix que de la constater comme telle.
Par exemple, s'il pleut, on peut toujours clamer qu'il fait beau mais ça ne changera rien à la réalité.
Concernant la question du sens éventuel de la vie, si la vie est réellement le fait du hasard et n'a pas de finalité particulière (je n'ai pas dit que c'était le cas mais c'est une hypothèse qu'on doit d'abord évaluer avant de chercher un sens) alors tenter d'y trouver une finalité est non seulement peine perdue mais en plus c'est une voix de réflexion qui conduira inévitablement à l'erreur. C'est pourquoi il me semble important avant de se questionner sur le sens de la vie, de réfléchir aux arguments qui permettent de penser que sens il y aurait.
Globalement j'ai assez tendance à me méfier des raisonnements finalistes (et chercher un sens à la vie en est un) qui conduisent assez souvent à créer des dogmes.
Donner du sens à sa vie ne signifie pas que la vie a un sens.

Ce que j'essaye d'exprimer, avec beaucoup de difficulté, Shakespeare l'a dit bien mieux que moi et je m'en voudrais de ne pas le citer :

Shakespeare, dans Macbeth, a écrit :

La vie n’est qu’une ombre qui passe, un pauvre acteur qui se pavane et s’agite durant son heure sur la scène et qu’ensuite on n’entend plus. C’est une histoire dite par un idiot, pleine de bruit et de fureur, et qui ne signifie rien.

#363 Le 20/10/2017, à 08:51

Mobidique

Re : La p'tite heure du café philo

À propos du sens :

Onfray a écrit :

Le nihilisme de notre époque, c’est l’absence de sens.

http://1libertaire.free.fr/MOnfray34.html
Il faut sans doute faire attention à ne pas lire "Le nihilisme, c'est l'absence de sens", ce n'est pas ce qui est écrit.

Wikipédia a écrit :

Le nihilisme (du latin nihil, « rien ») est une doctrine ou attitude, fondée sur la négation de toutes valeurs, croyances ou réalités substantielles.


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#364 Le 20/10/2017, à 09:18

Compte anonymisé

Re : La p'tite heure du café philo

murph a écrit :

Et tu poses de nouveau une question biaisée :

jackpot a écrit :

Reste à savoir à présent, si cette explication, à elle seule, peut être totalement satisfaisante. tongue

Pourquoi l'explication devrait-elle être satisfaisante ? Autrement dit si la vie n'a pas de finalité particulière, nous n'avons pas a en être satisfait ou non. Nous n'avons d'autre issue que de l'accepter et faire avec. De même que si elle a un sens.

Je crois avoir déjà répondu à cette question en disant = "c'est une affaire personnelle. " Voir : https://forum.ubuntu-fr.org/viewtopic.p … #p21811604


murph a écrit :
Floriane a écrit :
murph a écrit :

Nous n'avons d'autre issue que de l'accepter et faire avec.

Ou pas. Accepter quelque chose est une issue comme une autre. Ne pas l'accepter est une autre issue par exemple.

Mais bon, issue est polysémique, comme tous les mots pratiquement, alors il faudrait que tu sois plus précis.

Ce que je veux dire c'est que si une réalité est établie, nous n'avons pas d'autre choix que de la constater comme telle. Par exemple, s'il pleut, on peut toujours clamer qu'il fait beau mais ça ne changera rien à la réalité. .

À mon avis, ça ne suffit pas . Pourquoi ?

D'abord, il faudrait s'entendre sur la définition à donner à « réalité établie ». Qu'est-ce qu'une réalité établie au juste ? Par qui l'est-elle ? A quelle époque ? Et en admettant qu'elle soit valable pour toutes les époques de l'Histoire : de quelles différentes manières peut-elle être perçues ? Et sa réalité objective : peut-elle être unique ou variée ?

Tu prends l'exemple de la pluie qui tombe et tu dis que "ça ne peut rien changer à cette réalité." Bien. Mais :

a) la perception de cette réalité peut-être multiple : ainsi, si j'ouvre mon parapluie pour m'en protéger, j'en aurai déjà une autre perception. 

b) la réalité objective du phénomène elle-même peut être plus complexe que prévu : et si  à travers la pluie apparaît un rayon de soleil ? C'est un phénomène que j'ai souvent perçu au Pays basque et qui est intéressant à essayer de traduire en photo = il pleut et en même temps le soleil perce en donnant une lumière très particulière. Bref : c'est comme s'il pleuvait du soleil ! lol

Tentative d'iIlustration par une photo que j'ai prise à Biarritz :

1508482252.jpg


murph a écrit :

Concernant la question du sens éventuel de la vie, si la vie est réellement le fait du hasard et n'a pas de finalité particulière (je n'ai pas dit que c'était le cas mais c'est une hypothèse qu'on doit d'abord évaluer avant de chercher un sens) alors tenter d'y trouver une finalité est non seulement peine perdue mais en plus c'est une voix de réflexion qui conduira inévitablement à l'erreur. C'est pourquoi il me semble important avant de se questionner sur le sens de la vie, de réfléchir aux arguments qui permettent de penser que sens il y aurait.
Globalement j'ai assez tendance à me méfier des raisonnements finalistes (et chercher un sens à la vie en est un) qui conduisent assez souvent à créer des dogmes.
Donner du sens à sa vie ne signifie pas que la vie a un sens.
Ce que j'essaye d'exprimer, avec beaucoup de difficulté, Shakespeare l'a dit bien mieux que moi et je m'en voudrais de ne pas le citer :

Shakespeare, dans Macbeth, a écrit :

La vie n’est qu’une ombre qui passe, un pauvre acteur qui se pavane et s’agite durant son heure sur la scène et qu’ensuite on n’entend plus. C’est une histoire dite par un idiot, pleine de bruit et de fureur, et qui ne signifie rien.

1) Je vois un paradoxe dans ton raisonnement : en affirmant que la vie n'a pas de sens, tu lui donnes un sens malgré tout. Celle d'un non-sens. C'est un paradoxe que j'ai déjà abordé dans mon précédent post ci-dessus.

2) Par ailleurs, laissons de côté un moment la question de la (ou des) finalité(s). En suivant un raisonnement inspiré de Leibniz et de Spinoza, à l'opposé, tu peux aborder la question en matière de recherche de causalités.

Et il y a chez ces deux philosophes une assertion que je trouve vertigineuse par les perspectives de réflexions et d'hypothèses qu'elle offre, c'est :

« Rien n'advient sans raison. »

Voilà. Donc, la vie est là, je respire, il y a la Terre, les animaux, les guerres, les paix, tout ce bazar, l'amour, la haine etc etc..

Bon : je peux trouver que cela ait un sens. Ou alors pas du tout. Mais si je me dis : « Rien n'advient sans raison. » alors là, tout change. Et j'aborde alors la question du sens de la vie par un autre bout. En tout cas, tant que je n'oppose pas à cette assertion l'hypothèse du hasard total, bien sûr (hypothèse que je peux tout à fait prendre en compte aussi, pas de souci pour moi, je me le dis parfois aussi et je l'ai aussi supposé dans mon précédent post.) Quoique non, en réfléchissant bien : l'hypothèse que tout cela soit le fruit du hasard répond aussi à l'affirmation que "Rien n'advient sans raison", le hasard étant alors la raison... tongue

Dernière modification par Compte anonymisé (Le 20/10/2017, à 09:48)

#365 Le 20/10/2017, à 10:42

sucarno

Re : La p'tite heure du café philo

jackpot a écrit :

...

Quoique non, en réfléchissant bien : l'hypothèse que tout cela soit le fruit du hasard répond aussi à l'affirmation que "Rien n'advient sans raison", le hasard étant alors la raison... tongue

Bon, là il faut que je t'arrête.
Un philosophe ne peut pas émettre des hypothèses pour s'auto-convaincre, et surtout celles de confondre deux affirmations qui n'ont aucun rapport.

Le hasard est une chose, et la raison en est une autre ...
Il y'a une sacré différence entre :
1 - Rien n'est advient sans raison !
2 - Tout est là par un simple hasard !
Toutes les guerres des pensées actuelles sont autour de ces deux points précis.

Dernière modification par sucarno (Le 20/10/2017, à 10:45)


« Les tyrans ne sont grands que parce que nous sommes à genoux ». Étienne de La Boétie

Hors ligne

#366 Le 20/10/2017, à 15:27

Compte supprimé

Re : La p'tite heure du café philo

jackpot a écrit :

Je vois un paradoxe dans ton raisonnement : en affirmant que la vie n'a pas de sens, tu lui donnes un sens malgré tout. Celle d'un non-sens. C'est un paradoxe que j'ai déjà abordé dans mon précédent post ci-dessus.

Sauf que je n'affirme pas ça. Je dis d'ailleurs de façon très explicite :

murph a écrit :

si la vie est réellement le fait du hasard et n'a pas de finalité particulière (je n'ai pas dit que c'était le cas mais c'est une hypothèse qu'on doit d'abord évaluer avant de chercher un sens)

Sinon dire qu'il n'y a pas de sens, n'est pas équivalent à dire qu'il y a un sens. Je ne pense pas qu'il y ait de paradoxe à ce niveau. Dire que les événements sont le fruit du hasard est à l'opposé de la "raison" (terme qui sera à discuter, voir plus bas) qui correspond à une finalité.
Déterminer une causalité revient à chercher le comment mais pas le pourquoi. C'est l'essence de la démarche scientifique.

jackpot a écrit :

2) Par ailleurs, laissons de côté un moment la question de la (ou des) finalité(s). En suivant un raisonnement inspiré de Leibniz et de Spinoza, à l'opposé, tu peux aborder la question en matière de recherche de causalités.

Pourquoi pas. Mais ce n'est pas parce qu'il y a une causalité entre différents événements que cela indique une finalité.
Par exemple : untel conduit à 200 km/h et meure dans un accident. La vitesse est une des causes de son accident. Mais cela ne préjuge en rien de la finalité de son décès.

jackpot a écrit :

« Rien n'advient sans raison. »

Là il s'agit d'une affirmation qu'il conviendrait d'abord d'argumenter voire de démontrer. Il faudrait également définir ce qu'on entend ici par "raison". Le hasard n'est pas une raison (autrement dit le pourquoi) justement mais le mécanisme (autrement dit le comment).

Dernière modification par Compte supprimé (Le 20/10/2017, à 15:28)

#367 Le 20/10/2017, à 17:11

Ayral

Re : La p'tite heure du café philo

Si la vie n'a pas de sens, lamort non plus, pas plus que le meurtre, qui est alors un pur acte gratuit. Voir  Les caves du Vatican, d'André Gide avec le personnage de Lafcadio. Voir http://marcalpozzo.blogspirit.com/archi … lafca.html


Pour mettre les retours de commande entre deux balises code, les explications sont là : https://forum.ubuntu-fr.org/viewtopic.php?id=1614731
Blog d'un retraité
Site de graphisme du fiston Loïc
Ubuntu 22.04 LTS sur un Thinkpad W540

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#368 Le 20/10/2017, à 17:59

Compte supprimé

Re : La p'tite heure du café philo

Ayral a écrit :

Si la vie n'a pas de sens, lamort non plus, pas plus que le meurtre, qui est alors un pur acte gratuit. Voir  Les caves du Vatican, d'André Gide avec le personnage de Lafcadio. Voir http://marcalpozzo.blogspirit.com/archi … lafca.html

Désolé mais ça me semble totalement hors sujet. Il peut y avoir des actes gratuits que la vie ait un sens ou non. Ce sont 2 notions totalement distinctes.

Il ne suffit pas de poster un lien, encore faut-il argumenter un minimum.
Encore une fois, donner un sens à sa vie ne signifie en rien que la vie a un sens. C'est la question qui nous préoccupe ici.

Dernière modification par Compte supprimé (Le 20/10/2017, à 17:59)

#369 Le 20/10/2017, à 18:46

Rufus T. Firefly

Re : La p'tite heure du café philo

murph a écrit :

Mais cela ne préjuge en rien de la finalité de son décès.

Façon comme une autre de contribuer à la santé de l'économie en augmentant le PIB... lol


La provocation est une façon de remettre la réalité sur ses pieds. (Bertolt Brecht)
Il n'y a pas de route royale pour la science et ceux-là seulement ont chance d'arriver à ses sommets lumineux qui ne craignent pas de se fatiguer à gravir ses sentiers escarpés. (Karl Marx)
Il est devenu plus facile de penser la fin du monde que la fin du capitalisme

Hors ligne

#370 Le 20/10/2017, à 20:11

Compte supprimé

Re : La p'tite heure du café philo

Rufus T. Firefly a écrit :
murph a écrit :

Mais cela ne préjuge en rien de la finalité de son décès.

Façon comme une autre de contribuer à la santé de l'économie en augmentant le PIB... lol

Pas sûr. S'il était chômeur ou retraité c'est possible. Mais s'il était actif avec une bonne productivité...
Comme quoi la finalité aussi peut être relative. lol

#371 Le 20/10/2017, à 23:03

inkey

Re : La p'tite heure du café philo

murph a écrit :

Ça c'est déjà la seconde question. La première étant : toutes les choses (et en particulier la vie) ont-elles un sens ?

Qu'est ce qu'un sens ? Doit on considérer que si une personne trouve un sens à une chose, cette chose à de fait un sens ?

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#372 Le 20/10/2017, à 23:14

Compte supprimé

Re : La p'tite heure du café philo

inkey a écrit :
murph a écrit :

Ça c'est déjà la seconde question. La première étant : toutes les choses (et en particulier la vie) ont-elles un sens ?

Qu'est ce qu'un sens ? Doit on considérer que si une personne trouve un sens à une chose, cette chose à de fait un sens ?

murph a écrit :

Donner du sens à sa vie ne signifie pas que la vie a un sens.

https://forum.ubuntu-fr.org/viewtopic.p … #p21811861

Dernière modification par Compte supprimé (Le 20/10/2017, à 23:15)

#373 Le 21/10/2017, à 09:56

Compte anonymisé

Re : La p'tite heure du café philo

sucarno a écrit :
jackpot a écrit :

...

Quoique non, en réfléchissant bien : l'hypothèse que tout cela soit le fruit du hasard répond aussi à l'affirmation que "Rien n'advient sans raison", le hasard étant alors la raison... tongue

Bon, là il faut que je t'arrête.

Police ! Menottes ! Prison ! Mince alors ! Chuis pas venu pour ça ici ! tongue lol

sucarno a écrit :

Un philosophe ne peut pas émettre des hypothèses pour s'auto-convaincre, et surtout celles de confondre deux affirmations qui n'ont aucun rapport.

Le hasard est une chose, et la raison en est une autre ...
Il y'a une sacré différence entre :
1 - Rien n'est advient sans raison !
2 - Tout est là par un simple hasard !
Toutes les guerres des pensées actuelles sont autour de ces deux points précis.

Un autre philosophe, un autre très grand philosophe te répondra alors ceci : « Das Wahre ist das Ganze » = « Le Vrai, c'est le Tout » (Hegel). En somme, par cette formule, il réconcilie toutes les contradictions, tous les systèmes de pensées philosophiques, tous les différents points de vue exprimés tout au long de l'Histoire. C'est pas magique, ça ? ! smile


murph a écrit :

Sinon dire qu'il n'y a pas de sens, n'est pas équivalent à dire qu'il y a un sens.

Certes. Mais dire qu'il n'y a pas de sens c'est forcément devoir partir de la notion de sens et l'intégrer d'abord pour la contester ensuite.

murph a écrit :

Je ne pense pas qu'il y ait de paradoxe à ce niveau.

Pour moi si dès lors que tu avances cette hypothèse. Mais il ne faut pas mal juger la notion de paradoxe. C'est pas un gros mot, le mot "paradoxe". C'est même très intéressant, le paradoxe !

Le paradoxe est un puissant stimulant pour la réflexion. Il est souvent utilisé par les philosophes pour nous révéler la complexité inattendue de la réalité.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Paradoxe


murph a écrit :

Dire que les événements sont le fruit du hasard est à l'opposé de la "raison" (terme qui sera à discuter, voir plus bas) qui correspond à une finalité.
Déterminer une causalité revient à chercher le comment mais pas le pourquoi. C'est l'essence de la démarche scientifique.

C'est ce que Spinoza, dans sa hiérarchie des valeurs philosophiques, ne qualifie que de deuxième genre de connaissance. Hé ! Hé ! Parce que lui, il  en voit trois. tongue Et le troisième n'est pas le moindre ! lol


murph a écrit :
jackpot a écrit :

2) Par ailleurs, laissons de côté un moment la question de la (ou des) finalité(s). En suivant un raisonnement inspiré de Leibniz et de Spinoza, à l'opposé, tu peux aborder la question en matière de recherche de causalités.

Pourquoi pas. Mais ce n'est pas parce qu'il y a une causalité entre différents événements que cela indique une finalité.
Par exemple : untel conduit à 200 km/h et meure dans un accident. La vitesse est une des causes de son accident. Mais cela ne préjuge en rien de la finalité de son décès.

Tu disais toi-même plus haut qu'il faut se méfier des finalités qui peuvent conduire à des dogmes.  Et je suis d'accord avec toi sur ce point. En me tournant vers les causalités, j'ai simplement voulu ouvrir la réflexion sur un autre angle. Sans revenir sur la question des finalités.


murph a écrit :
jackpot a écrit :

« Rien n'advient sans raison. »

Là il s'agit d'une affirmation qu'il conviendrait d'abord d'argumenter voire de démontrer.

Impossible de démontrer que cette assertion est, à elle seule, une vérité. Pourquoi ? Parce que c'est une croyance, en fait.

Pourtant, à mon avis, elle peut être extrêmement utile si (croyant ou non croyant) on l'applique avec discernement et un minimum d'honnêteté intellectuelle dans nos vies quotidiennes. On va essayer. Tu prends n'importe quel phénomène grave d'actualité récente (ou pas). Exemples =

- Le conflit Madrid vs Barcelone
- Le mal-être actuel des policiers français face à celui des jeunes de banlieue et le Far-West habituel dans ces zones.
- La naissance et le développement de Daesh
- Le harcèlement sexuel d'un tel sur une telle etc etc etc (liste non exhaustive bien sûr)

… et tu appliques la formule en essayant d'en revenir aux causes, aux multiples causes de tout cela.

C'est généralement parce que les hommes ne s'attachent qu'aux conséquences et pas aux causes qu'ils passent systématiquement à côté de la manière adéquate  (Baruch, nom d'une pipe : sors de ce corps ! tongue) d'aborder ces questions.

Ils ne le font pas parce qu'ils sont naturellement paresseux. Ils ne le font pas parce qu'accepter d'étudier les causes profondes de tous ces phénomènes, c'est du travail, ça demande de la réflexion.

C'est aussi devoir accepter de mettre en balance une grande complexité des explications possibles avec des remises en question d'eux-mêmes qu'ils ne sont pas prêts à assumer parce qu'ils en sont rivés à ce qui les indigne dans les conséquences qu'ils ont,là,  sous les yeux. Et qu'ils ne veulent pas (ou ne peuvent pas) dépasser tout ce qui les horrifie, là, à ce seul stade.

murph a écrit :

Il faudrait également définir ce qu'on entend ici par "raison".

À tout le moins : ce que l'on pourrait opposer à « foi », à « croyance ».

murph a écrit :

Le hasard n'est pas une raison (autrement dit le pourquoi) justement mais le mécanisme (autrement dit le comment).

Tout dépend du point de vue adopté en termes de croyance. On peut croire que le hasard dépend d'une raison supérieure. On peut croire qu'il n'y a pas de hasard, que rien n'est contingent, que tout est déterminé.

À chacun son p'tit bonheur (raisonnable, si possible) de croyant ! lol

Dernière modification par Compte anonymisé (Le 21/10/2017, à 10:19)

#374 Le 21/10/2017, à 10:31

inkey

Re : La p'tite heure du café philo

murph a écrit :
inkey a écrit :
murph a écrit :

Ça c'est déjà la seconde question. La première étant : toutes les choses (et en particulier la vie) ont-elles un sens ?

Qu'est ce qu'un sens ? Doit on considérer que si une personne trouve un sens à une chose, cette chose à de fait un sens ?

murph a écrit :

Donner du sens à sa vie ne signifie pas que la vie a un sens.

https://forum.ubuntu-fr.org/viewtopic.p … #p21811861

J'en déduis donc, pour ma part, que rien n'a de sens. Ou plutôt, tout fait sens, dans un cadre défini particulier.
En dehors de tout contexte, il n'y à plus rien, c'est l'interaction des éléments entre eux qui créer le sens.
Je ne crois pas à l'existence d'un sens, en dehors de tout.

Hors ligne

#375 Le 21/10/2017, à 10:57

Compte supprimé

Re : La p'tite heure du café philo

jackpot a écrit :

Mais dire qu'il n'y a pas de sens c'est forcément devoir partir de la notion de sens et l'intégrer d'abord pour la contester ensuite.

Non pas du tout. C'est partir sans a priori et travailler sur le sujet (en gros la démarche scientifique). Si en chemin on trouve un sens on conclut qu'il y en a un. Si on n'en trouve pas, on conclut que dans l'état actuel des connaissances, il n'y en a pas. C'est ce qu'il y a de moins de dogmatique et de plus ouvert. Ceux qui affirment que la vie à un sens ne le démontrent jamais et finalement sont ceux qui ont l'esprit le plus fermé puisque qu'ils laissent supposer que la réponse à cette question est posée. Or elle ne l'est pas.
D'où l'absence de paradoxe (dont je sais qu'il ne s'agit pas d'un "gros mot", merci).

jackpot a écrit :

On peut croire que le hasard dépend d'une raison supérieure.

Sauf que ce n'est pas la définition du hasard. Je pense que c'est important de respecter les définitions, surtout si on essaye de manier des concepts philosophiques. Sinon la discussion devient rapidement impossible.

inkey a écrit :

Je ne crois pas à l'existence d'un sens, en dehors de tout.

Autrement dit tu refuses la notion de transcendance. Dire que la vie à un sens en elle même c'est admettre une "raison supérieure" comme le dit jackpot. C'est une façon comme une autre de croire en dieu (quelque soit la façon dont on définit cette notion). Bref ça part d'un présupposé qu'il y aurait dans notre existence une intention ou un but en dehors ce celui que nous nous fixons nous même. Ce qui dès lors remet en question la notion de libre arbitre.