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#1 Le 13/12/2008, à 19:09

pnprog

La lente agonie de SCO

Ça bouge encore... faut continuer de frapper big_smile

http://www.vnunet.fr/news/propriete_des … ll-2029453

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#2 Le 13/12/2008, à 19:55

giliam

Re : La lente agonie de SCO

Bonjour!

Est-ce que tu peux nous expliquer? Unix est mort depuis déjà pas mal de temps et son code a été libéré si je ne m'abuse. Est-il possible de restreindre les droits sur un produit libéré? Et donc, si Unix est sous une licence libre non restrictive (je veux dire, pas comme GNU et son copyleft par exemple), à quoi ça sert de racheter des sources et de se battre pour leur protection?

(Je sens que vous allez me dire que je dis n'importe quoi...:D)

Dernière modification par giliam (Le 13/12/2008, à 20:01)

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#3 Le 13/12/2008, à 20:19

Kurokame

Re : La lente agonie de SCO

giliam a écrit :

(Je sens que vous allez me dire que je dis n'importe quoi...:D)

Oui. big_smile
AIX par exemple n'est pas vraiment libre.

#4 Le 13/12/2008, à 20:46

giliam

Re : La lente agonie de SCO

En fait UNIX a pas été libéré, c'est la communauté BSD qui après avoir largement amélioré UNIX a réécrit les bouts de codes d'UNIX non libre? Donc là ils se battent pour posséder le code du dernier UNIX, ce qui permettrait de faire des procès à ceux qui ont des systèmes d'exploitation reprenant du code d'UNIX? Maintenant Novell: ils développent Suse, dont le noyau est linux, donc leur procès, c'est juste pour se faire de l'argent? UNIX, en soit, ils s'en foutent? En fait là, la technologie, tout le monde s'en fout, le truc c'est de revendre des sources qu'on a pas et de faire des procès contre ceux qui revendent des sources qu'on a mais qu'on utilise pas? Parce que sinon, si SCO utilise du code UNIX, ils peuvent pas le remplacer simplement par du code BSD un peu retouché si y a des problèmes de compatibilité et ça leur éviterait les procès?

Je me trompe encore je suppose!

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#5 Le 13/12/2008, à 21:33

pnprog

Re : La lente agonie de SCO

En fait, Linux n'est pas concerné par ce procès en particulier, mais par d'autres revendications de SCO concernant cette fois-ci non pas Unix mais bien Linux.

C'est surtout RedHat qui est monté au front en attaquant SCO pour « manœuvres mensongères organisées dans le but de porter préjudice à ses ventes ».

C'est pour cela que je me réjouis de voir SCO perdre une autre bataille, certes pour Unix, mais contre un acteur Linux, Novell.

http://fr.wikipedia.org/wiki/SCO_contre_Linux

Mon opinion est que les brevets logiciels sont un cancer pour l'innovation en informatique, et justement, la seule activité de SCO est de revendiquer des droits de propriété intellectuel sur des logiciels (à coup de procès et de dommage et intérêt) au lieu de se concentrer sur ce qui était à une époque son coeur de métier, à savoir l'informatique.

Et je crois que la communauté soutenant les logiciels libres poussera un soupir de soulagement quand cette compagnie aura rendu sont dernière souffle sad

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#6 Le 13/12/2008, à 22:09

giliam

Re : La lente agonie de SCO

Okay!

merci.

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#7 Le 13/12/2008, à 22:44

pnprog

Re : La lente agonie de SCO

Je vais donner plus de détails, tirés de la version anglaise Wikipédia:

En 2003, SCO commence à affirmer qu'elle détient les droits d'Unix. Novell répond que non et qu'il est bien propriétaire des droits Unix. SCO attaque Novell en justice pour réclamer des royalties.

Dans le même temps, SCO attaque IBM en justice et réclame 1 milliard de dollars à IBM (puis 3 puis 5 milliard de dollards) : SCO affirme détenir les droits du système d'exploitation Unix, et accuse IBM d'avoir intégré du code Unix au noyau Linux (IBM emploie des développeurs Linux). SCO menace de poursuivre 1500 entreprises qui utilisent Linux et réclame 699$ par serveur sur lequel Linux est installé.

SCO attaque alors certaines compagnie qui utilisent Linux, notamment DaimlerChrysler et Autozone.

Aux Etats-Unis, certaines entreprises payent alors SCO par peur d'être attaquées. Heureusement, les brevets logiciels sont illégaux en Europe.

L'attitude de SCO est inacceptable pour la communauté Linux, car ça fait fuir les entreprises qui pourraient s'intéresser à Linux. Le manque à gagner est réel pour les entreprises qui en vivent comme Suze ou Redhat. RedHat attaque attaque alors SCO en justice pour faire cesser cette campagne de FUD contre Linux.

SCO tente de battre en retraite, et finalement, la suite du procès est repoussée par le Juge à l'issu de l'autre procès de SCO avec IBM. En effet ce procès va devoir trancher si oui ou non du code Unix est présent dans Linux, et permettre de trancher si oui ou non SCO faut du FUD dans le procès qui l'oppose à RedHat.

Dans le procès qui l'oppose à IBM, il se passe la même chose. SCO tente de gagner du temps, et finalement, la suite du procès est repoussé à l'issue du procès opposant SCO à Novell. En effet, ce procès va devoir trancher si SCO est ou non propriétaire des droits d'Unix.

Si ce n'est pas le cas: SCO n'est pas propriétaire d'UNIX, donc ne peut attaquer IBM pour violation de propriété intellectuelle, et donc à bien fait du FUD. Le procès contre IBM serait automatique perdu, et le procès contre RedHat serai lui aussi automatique perdu.

Il en résulterait que Novell serait propriétaire du code Unix, et ce serait à lui de voir s'il veut poursuivre IBM pour insertion de code Unix dans Linux, à condition de pouvoir le prouver. En pratique, Novell est un acteur Linux et n'y a aucun intérêt. Il a déjà affirmé qu'il n'attaquerait pas les utilisateurs Linux, et que selon lui, Linux ne contient pas de code Unix.

Entre temps, SCO, qui aurait mieux fait de rester une boite d'informatique que de se lancer dans ces procès, croule sous les dettes, et se place sous la protection du Chapitre 11 de la loi américaine, un statut proche du redressement judiciaire en droit français ce qui a pour effet d'éviter à SCO de payer des dommages et intérêts pour les procès qu'elle risque de perdre. Surtout face à Novell, qui a décidé de réclamer les royalties perçue par SCO quand SCO demandait aux entreprises de payer pour la propriété intellectuelle d'Unix, et que le procès est en train de montrer qu'en fait, c'est bien Novell le propriétaire.

Même si SCO gagne son procès contre Novell (c'est mal parti) il lui faudrait encore prouver que Linux contient bien du code Unix. Jusqu'à présent, SCO a toujours refusé de dévoiler du code Linux qui serait du code Unix, et tout le monde pense que c'est bel et bien du FUD.

Mais tant que cette menace plane sur le monde Linux, ça fait peur aux entreprises et ça freine l'adoption de Linux dans le secteur privé.

C'est ce qu'à bien compris Microsoft qui, à deux reprises, à renflouer SCO, de manière indirecte, à hauteur de 106+6=112 millions de dollards pour soutenir SCO dans ses procès...

Vous comprenez maintenant pourquoi ce genre de nouvelle me réjouit au plus haut point.

Dernière modification par pnprog (Le 03/01/2009, à 18:49)

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